
Opérations maritimes dans l’Arctique : le rôle de la technologie spatiale européenne
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L’Agence Européenne pour le Programme Spatial EUSPA (European Union agency for the Space Programme) met en lumière les nouveaux défis auxquels les zones polaires – et le cercle arctique en particulier – sont confrontées, et les solutions venues de l’espace pour y répondre.
Des zones polaires face à de nombreux défis
Jusqu’ici lointaines et préservées, les zones polaires sont confrontées aujourd’hui à de nouveaux défis.
A l’heure où le changement climatique affecte l’ensemble du globe, il se répercute encore plus grandement sur les équilibres des cercles polaires, là où la température augmente 2 fois plus vite qu’ailleurs. En arctique en particulier, cette hausse des températures ouvre de nouvelles voies de navigation, augmentant ainsi le trafic maritime et les envies de conquête d’espaces auparavant préservés.
Les anomalies météorologiques observées entraînent de nouveaux défis pour les opérateurs maritimes, en même temps qu’elles constituent de véritables menaces pour les communautés locales et l’écosystème. Fin 2021 par exemple, l’étendue de la glace de mer arctique a augmenté de manière inattendue : l’eau qui était libre s’est transformée en glace, entraînant l’échouement de plusieurs navires sur la route assez reculée de la mer du Nord.
Grâce à un programme spatial européen intégré, l’Europe développe les moyens pour mieux comprendre les défis auxquels le cercle polaire est confronté, en vue d’élaborer de nouvelles politiques d’atténuation et de développer les outils nécessaires pour lutter contre le changement climatique.
GALILEO et les missions de sauvetage
En cas d’échouement ou de collision, les équipes de Recherche et de Sauvetage (SAR) doivent lutter contre une mer agitée et des températures glaciales pour évacuer le navire en temps voulu, et éviter les risques de marées noires. Avoir une localisation précise est crucial, et le temps est un facteur essentiel. C’est là que Galileo entre en jeu.
Galileo est le système européen de navigation par satellite qui soutient les opérations de recherche et de sauvetage. Il est capable de fournir des informations de positionnement et de synchronisation améliorées, et de relayer rapidement les signaux de détresse des radiobalises aux équipes SAR concernées. Et grâce à sa fonction unique de liaison retour (RLS), il permet aux personnes en détresse de recevoir un accusé de réception automatique, indiquant que leur signal a été capté par les premiers intervenants d’urgence.

Parce qu’il offre une plus grande couverture à des latitudes plus élevées, et donc une performance plus robuste, le système Galileo apporte une valeur ajoutée particulièrement importante aux opérations de recherche et de sauvetage dans l’Arctique.
Les satellites Galileo sont soutenus par trois stations terrestres stratégiquement déployées en Europe. Alors peu importe la taille des navires, le positionnement précis fourni par Galileo permet de naviguer en toute sécurité dans ces eaux éloignées.
COPERNICUS, le programme d’observation de la Terre de l’Union Européenne

En complément de Galileo, le Service marin Copernicus fournit aux capitaines de navires et aux équipes SAR des données essentielles sur la hauteur et la direction des vagues, ou sur la présence de glace de mer.
Les satellites Copernicus peuvent fournir des images optiques et des images radar synthétiques qui, combinées au positionnement précis de Galileo, permettent aux autorités d’atteindre rapidement le site de la marée noire, de comprendre l’étendue du risque et de mettre en œuvre les actions nécessaires.

Lancé en 1998, Copernicus est un programme de l’Union européenne qui collecte et restitue des données de qualité et actualisées de manière continue portant sur l’état de la Terre. Sa coordination et sa gestion sont assurées par la Commission européenne en partenariat avec l’Agence spatiale européenne, les membres de l’Union européenne et les agences de l’Union européenne telles que l’Agence européenne pour l’environnement ou l’Agence européenne pour la sécurité maritime. Les données collectées servent de manière opérationnelle à gérer la sécurité maritime, assurer le suivi des catastrophes (incendies, tremblements de terre…), anticiper les récoltes, ou encore à améliorer la gestion de notre environnement. Elles contribuent également au suivi et à la prise en charge des effets du changement climatique.
Un programme spatial européen ambitieux pour aller vers un océan durable
Le programme spatial de l’Union Européenne joue donc un rôle important dans l’atténuation de l’impact du changement climatique sur l’environnement nordique. D’un côté, la navigation précise offerte par Galileo peut optimiser les routes maritimes afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la consommation de carburant. De l’autre, les services Copernicus pour le milieu marin et le changement climatique surveillent un certain nombre d’indicateurs océaniques clés, essentielles pour permettre les décisions politiques au niveau mondial.
A terme, l’ambition du programme spatial de l’Union Européenne est de disposer de toutes les ressources nécessaires pour être à même de comprendre les défis liés à l’océan, et de pouvoir trouver les solutions et inciter le changement pour aller vers un océan durable.
Missions scientifiques débutées avec succès pour l’expédition des Explorations de Monaco
Le 3 octobre 2022, le navire S.A. Agulhas II a quitté le port de Cape Town, Afrique du Sud, pour entamer sa mission d'exploration scientifique de deux mois dans l'océan Indien. L’objectif est de récolter un maximum d’informations et de sensibiliser à la protection des océans, en grande partie méconnus. Une première étape a été effectuée avec succès aux Seychelles.
Objectif Océan Indien pour l’expédition des Explorations de Monaco
Ce lundi 3 octobre 2022, les scientifiques des Explorations de Monaco embarquent à bord du navire S.A. Agulhas II pour une expédition inédite de deux mois dans l’Océan Indien.
Cap au cœur du gyre subpolaire de l’Atlantique Nord !
Des scientifiques anglais du NOC (Centre National d'Océanographie) de Southampton et écossais du SAMS (Scottish Association for Marine Science) d’Oban ont embarqué pour une nouvelle expédition en Atlantique Nord.
L’École Bleu Outremer en plein cœur de l’Océan Indien
Originaires d’outre-mer, des pays du bassin de l'océan Indien et de métropole, 75 étudiants embarquent du 28 juin au 22 juillet 2022 pour une aventure inédite à bord du Marion Dufresne II, en plein cœur de l’océan indien.
Arc-en-Sub au large des Açores par plus de 2000 mètres de fond
On connaît moins bien le fond des océans terrestres que la surface des continents ou celle de la planète Mars. C’est pourtant au fond des mers, au niveau des dorsales – où les plaques tectoniques s’écartent – qu’ont lieu les plus importants échanges entre la Terre profonde et les océans, de chaleur ou de magma entre autres, qui peuvent in fine se répercuter sur l’atmosphère.
Une université flottante grandeur nature
La campagne RESILIENCE est le lieu d’une innovation importante puisque pour la première fois, le Marion Dufresne embarque à son bord et pour les 35 jours de mer, une université flottante. 21 étudiants en Master venus de l’Université de Bretagne Occidentale, l’Université du Littoral Côte d’Opale, l’Université Côte d’Azur, et l’Université Nelson Mandela (Afrique du Sud) seront encadrés pour vivre grandeur nature les travaux scientifiques et les manipulations expérimentales.
35 jours de RESILIENCE au cœur du Canal du Mozambique
Partie le 19 avril 2022 de l’île de la Réunion, la campagne océanographique RESILIENCE menée par Jean-François Ternon, chercheur de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) et ses partenaires, a rejoint le sud-ouest de l’océan Indien pour 35 jours de mer. A bord du Marion Dufresne, navire mythique de la Flotte Océanographique Française, soixante-dix scientifiques internationaux ont embarqué afin de mieux comprendre les interactions entre la physique et la biologie à petite échelle dans les structures océaniques particulières du Canal du Mozambique.
Clap de fin sur l’édition 2022 de la campagne océanographique PIRATA
Une aventure humaine collective, un nombre exceptionnel de données collectées et les prémisses d’une science de la mer soucieuse de son impact environnemental : c’est ainsi que l’on peut résumer la réussite de cette édition 2022 de la 32ème campagne océanographique PIRATA.
Blue Observer : un voilier de légende, une plateforme unique au service de la science
Un voilier unique, une campagne bas carbone internationale qui est une première mondiale : c’est sous ces vents favorables que le voilier français Blue Observer est revenu au port de Brest en mars, après 96 jours de campagne en mer en Atlantique Nord et Atlantique Sud. Retour néanmoins sur un moment-clé de cette campagne : des mesures et une escale à l’île de Sainte Hélène (Grande-Bretagne). Un riche moment de partage entre scientifiques et acteurs locaux autour des objectifs scientifiques et des activités menés en mer.
Des mesures précieuses autour de l’île de Sainte-Hélène
Plus de 28 jours depuis le départ, et la fatigue se lit sur tous les visages. Les scientifiques de la campagne PIRATA-FR32 n’ont pas eu une seule minute à eux pour tenir un journal de bord ou nous envoyer quelques nouvelles « live »…qu’importe : priorité aux quarts et aux mesures ! Retour néanmoins sur un moment-clé de cette campagne : des mesures et une escale à l’île de Sainte Hélène (Grande-Bretagne). Un riche moment de partage entre scientifiques et acteurs locaux autour des objectifs scientifiques et des activités menés en mer.
Campagne PIRATA : des nouvelles du Pont !
Voilà plusieurs jours que les 14 scientifiques naviguent pour la 32ème édition du programme océanographique PIRATA (« Prediction and Research Moored Array in the Tropical Atlantic »). Depuis le navire « Thalassa » de la Flotte Océanographique Française sur lequel ils ont embarqué, ils nous transmettent quelques nouvelles sur leur avancée.
Étudier les interactions océan-atmosphère : la 32ème édition d’une campagne ambitieuse
Pour la 25ème année consécutive du programme, la campagne océanographique PIRATA a quitté le port de Las Palmas aux iles Canaries, le 28 février 2022.
SAGA printanière au coeur de l’Atlantique Sud !
Au printemps 2021 et malgré un contexte sanitaire toujours compliqué, des scientifiques ont sillonné pendant 42 jours l’océan Atlantique Sud avec pour objectif de quantifier le courant marin le plus important de la circulation océanique et du système climatique de notre planète.
Des prélèvements d’eau pour l’étude de métaux en traces dans l’océan Indien Sud
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Cap vers l’Océan Austral : SWINGS en vidéo !
48 marins, 2 mois en mer à collecter, prélever et filtrer de l'eau pour comprendre comment l'océan participe à la régulation du climat en absorbant le CO2 atmosphérique.
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Dans son émission « La Terre au Carré » sur France Inter, Mathieu Vidard revient sur l'expédition SWINGS. Il nous aide à décrypter l’intérêt scientifique de la mission et nous fait plonger au cœur de l'expédition.
Interview croisée de deux femmes scientifiques à la barre de la campagne SWINGS
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SWINGS : une expédition océanographique pour percer les mystères de l’Océan Austral
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Après 54 jours passés en mer, l’équipe PIRATA regagne enfin le port de Brest !
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