
La pompe à carbone océanique
L’océan est un régulateur du climat, notamment parce qu’il capture chaque année ⅓ du dioxyde de carbone (CO2) émis dans l’atmosphère. Ce phénomène de “pompe à carbone océanique” est dû à un double processus : un processus physique et un processus biologique.
Le processus physique est lié à la dissolution du dioxyde de carbone dans l’eau. A la surface entre l’air et l’eau, le CO2 réagit avec les molécules d’eau pour former des ions bicarbonates. Ces derniers sont dissous, puis emportés par les eaux froides et denses – la dissolution du gaz est favorisée dans les eaux froides des hautes latitudes plus que dans les eaux chaudes tropicales. Par l’intermédiaire des courants marins, la majeure partie de ce carbone dissous plonge avec les eaux froides et denses dans les fonds marins. Et il y restera enfoui pendant des centaines d’années !

Le processus biologique est lié au phénomène de photosynthèse. A la surface des océans et à partir de l’eau, de la lumière du soleil et du CO2, le plancton végétal synthétise de la matière en libérant du dioxygène (O2). Il absorbe donc le CO2 et le transforme en matière organique.
Mais une partie de ce plancton meurt et tombe dans les fonds marins, tandis que l’autre partie est ingérée par les organismes marins de la chaîne alimentaire, qui meurent et tombent à leur tour dans les grands fonds. Le carbone dissous et celui absorbé lors de la photosynthèse sont par conséquent tous les deux stockés dans les profondeurs. C’est pour cela que l’on dit de nos océans qu’ils sont de « grands puits naturels de carbone », indispensables à notre vie humaine.

Le CO2 étant le principal gaz à effet de serre, les océans remplissent donc pleinement leur rôle de modérateurs du réchauffement climatique : on estime qu’ils ont déjà absorbé plus de 25% des émissions de CO2 d’origine humaine depuis 1950 !
Mais à mesure que les eaux se réchauffent et que le réchauffement climatique global s’intensifie, la dissolution du CO2 se complique. Le CO2 non absorbé stagne dans l’atmosphère, ce qui ne fait qu’accélérer le réchauffement de la planète. C’est pourquoi les campagnes et recherches océanographiques sont aujourd’hui primordiales : il est essentiel de mieux comprendre les évolutions et mouvements de l’océan pour mieux appréhender les phénomènes climatiques de demain.
Missions scientifiques débutées avec succès pour l’expédition des Explorations de Monaco
Le 3 octobre 2022, le navire S.A. Agulhas II a quitté le port de Cape Town, Afrique du Sud, pour entamer sa mission d'exploration scientifique de deux mois dans l'océan Indien. L’objectif est de récolter un maximum d’informations et de sensibiliser à la protection des océans, en grande partie méconnus. Une première étape a été effectuée avec succès aux Seychelles.
Objectif Océan Indien pour l’expédition des Explorations de Monaco
Ce lundi 3 octobre 2022, les scientifiques des Explorations de Monaco embarquent à bord du navire S.A. Agulhas II pour une expédition inédite de deux mois dans l’Océan Indien.
Cap au cœur du gyre subpolaire de l’Atlantique Nord !
Des scientifiques anglais du NOC (Centre National d'Océanographie) de Southampton et écossais du SAMS (Scottish Association for Marine Science) d’Oban ont embarqué pour une nouvelle expédition en Atlantique Nord.
L’École Bleu Outremer en plein cœur de l’Océan Indien
Originaires d’outre-mer, des pays du bassin de l'océan Indien et de métropole, 75 étudiants embarquent du 28 juin au 22 juillet 2022 pour une aventure inédite à bord du Marion Dufresne II, en plein cœur de l’océan indien.
Arc-en-Sub au large des Açores par plus de 2000 mètres de fond
On connaît moins bien le fond des océans terrestres que la surface des continents ou celle de la planète Mars. C’est pourtant au fond des mers, au niveau des dorsales – où les plaques tectoniques s’écartent – qu’ont lieu les plus importants échanges entre la Terre profonde et les océans, de chaleur ou de magma entre autres, qui peuvent in fine se répercuter sur l’atmosphère.
Une université flottante grandeur nature
La campagne RESILIENCE est le lieu d’une innovation importante puisque pour la première fois, le Marion Dufresne embarque à son bord et pour les 35 jours de mer, une université flottante. 21 étudiants en Master venus de l’Université de Bretagne Occidentale, l’Université du Littoral Côte d’Opale, l’Université Côte d’Azur, et l’Université Nelson Mandela (Afrique du Sud) seront encadrés pour vivre grandeur nature les travaux scientifiques et les manipulations expérimentales.
35 jours de RESILIENCE au cœur du Canal du Mozambique
Partie le 19 avril 2022 de l’île de la Réunion, la campagne océanographique RESILIENCE menée par Jean-François Ternon, chercheur de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) et ses partenaires, a rejoint le sud-ouest de l’océan Indien pour 35 jours de mer. A bord du Marion Dufresne, navire mythique de la Flotte Océanographique Française, soixante-dix scientifiques internationaux ont embarqué afin de mieux comprendre les interactions entre la physique et la biologie à petite échelle dans les structures océaniques particulières du Canal du Mozambique.
Clap de fin sur l’édition 2022 de la campagne océanographique PIRATA
Une aventure humaine collective, un nombre exceptionnel de données collectées et les prémisses d’une science de la mer soucieuse de son impact environnemental : c’est ainsi que l’on peut résumer la réussite de cette édition 2022 de la 32ème campagne océanographique PIRATA.
Blue Observer : un voilier de légende, une plateforme unique au service de la science
Un voilier unique, une campagne bas carbone internationale qui est une première mondiale : c’est sous ces vents favorables que le voilier français Blue Observer est revenu au port de Brest en mars, après 96 jours de campagne en mer en Atlantique Nord et Atlantique Sud. Retour néanmoins sur un moment-clé de cette campagne : des mesures et une escale à l’île de Sainte Hélène (Grande-Bretagne). Un riche moment de partage entre scientifiques et acteurs locaux autour des objectifs scientifiques et des activités menés en mer.
Des mesures précieuses autour de l’île de Sainte-Hélène
Plus de 28 jours depuis le départ, et la fatigue se lit sur tous les visages. Les scientifiques de la campagne PIRATA-FR32 n’ont pas eu une seule minute à eux pour tenir un journal de bord ou nous envoyer quelques nouvelles « live »…qu’importe : priorité aux quarts et aux mesures ! Retour néanmoins sur un moment-clé de cette campagne : des mesures et une escale à l’île de Sainte Hélène (Grande-Bretagne). Un riche moment de partage entre scientifiques et acteurs locaux autour des objectifs scientifiques et des activités menés en mer.
Campagne PIRATA : des nouvelles du Pont !
Voilà plusieurs jours que les 14 scientifiques naviguent pour la 32ème édition du programme océanographique PIRATA (« Prediction and Research Moored Array in the Tropical Atlantic »). Depuis le navire « Thalassa » de la Flotte Océanographique Française sur lequel ils ont embarqué, ils nous transmettent quelques nouvelles sur leur avancée.
Étudier les interactions océan-atmosphère : la 32ème édition d’une campagne ambitieuse
Pour la 25ème année consécutive du programme, la campagne océanographique PIRATA a quitté le port de Las Palmas aux iles Canaries, le 28 février 2022.
SAGA printanière au coeur de l’Atlantique Sud !
Au printemps 2021 et malgré un contexte sanitaire toujours compliqué, des scientifiques ont sillonné pendant 42 jours l’océan Atlantique Sud avec pour objectif de quantifier le courant marin le plus important de la circulation océanique et du système climatique de notre planète.
Des prélèvements d’eau pour l’étude de métaux en traces dans l’océan Indien Sud
L'objectif scientifique de SWINGS est de mieux comprendre comment l'océan participe à la régulation du climat, en particulier via la pompe biologique.
Cap vers l’Océan Austral : SWINGS en vidéo !
48 marins, 2 mois en mer à collecter, prélever et filtrer de l'eau pour comprendre comment l'océan participe à la régulation du climat en absorbant le CO2 atmosphérique.
[Podcast] SWINGS décryptée par « La Terre au Carré » sur France Inter
Dans son émission « La Terre au Carré » sur France Inter, Mathieu Vidard revient sur l'expédition SWINGS. Il nous aide à décrypter l’intérêt scientifique de la mission et nous fait plonger au cœur de l'expédition.
Interview croisée de deux femmes scientifiques à la barre de la campagne SWINGS
Parties de la Réunion en janvier 2021, elles ont été ensemble à la barre de la mission SWINGS pendant 8 semaines au cœur de l’océan austral.
SWINGS : une expédition océanographique pour percer les mystères de l’Océan Austral
Le fameux navire Marion Dufresne, grand habitué des campagnes océanographiques, a pris le large le mercredi 13 janvier 2021 depuis La Réunion vers l'Afrique du Sud pour l’expédition SWINGS (pour South West Indians Geotraces Section).
Après 54 jours passés en mer, l’équipe PIRATA regagne enfin le port de Brest !
Cette année, 12 scientifiques et 25 membres d’équipage ont embarqué pour la 31ème mission du programme océanographique PIRATA
Réseau d’observations PIRATA : une panoplie d’instruments pour une grande variété de mesure
Les campagnes en mer “PIRATA” ont lieu tous les ans pour assurer la maintenance d’une large panoplie d’instruments océanographiques déployés dans l’océan Atlantique tropical.
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