Par The Conversation, le 10 octobre 2022
Dans l’océan, le phytoplancton, constitué de minuscules organismes végétaux, réagit très vite aux variations de son environnement, ce qui en fait un excellent témoin de l’état des écosystèmes marins.
Pour se former, le phytoplancton a besoin de trois éléments : de la lumière, une certaine température et un apport en nutriments. À cause de l’anthropisation – modification d’un milieu naturel par les activités humaines – et du changement climatique, ces trois paramètres simples peuvent être grandement bouleversés et mettre en péril la pérennité de ces microalgues.
Le phytoplancton, deuxième poumon de la Terre
Le phytoplancton, partie végétale du plancton, est composé de microalgues unicellulaires vivant près de la surface, là où le soleil peut les atteindre. Il est la base de presque toutes les chaines alimentaires marines et constitue le point de départ de toute l’activité biologique des océans.
Considérée comme le deuxième poumon du monde, la mer « respire » aussi et nous fait respirer. Plus encore que les forêts, elle est le principal puits de carbone de la planète. La Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO estime qu’un tiers du CO2 produit dans l’atmosphère est absorbé par les mers et les océans.
Comme les plantes terrestres, le phytoplancton utilise une partie de ce CO2 pour réaliser la photosynthèse et au passage, rejeter du dioxygène. Il produit ainsi l’oxygène nécessaire à la vie marine, mais aussi la moitié de l’oxygène terrestre que nous respirons.