Une base mondiale pour suivre le CO₂ océanique

11/08/2025

9 minutes

océans et climat

La surveillance du CO₂ océanique repose sur des millions de mesures exigeant précision et traçabilité. Avec la mise à jour des bases SOCAT et SnapO-CO₂, la communauté scientifique affine l’évaluation des flux air-mer, un levier essentiel pour quantifier le rôle des océans dans le cycle global du carbone.

par Laurie Henry

Le dioxyde de carbone émis par les activités humaines ne reste pas totalement dans l’atmosphère : près d’un quart est absorbé chaque année par les océans. Si cette absorption joue un rôle central dans la régulation du climat mondial, elle modifie aussi la chimie de l’eau de mer, avec des conséquences directes sur les écosystèmes marins.

Pour surveiller et comprendre ces échanges air-mer, des bases de données scientifiques collectent depuis plusieurs décennies des mesures de CO₂ dissous à la surface des océans. La version 2025 de l’atlas SOCAT, accompagnée de la mise à jour de la base SnapO-CO₂, vient d’être rendue publique par l’Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL). Cette actualisation, documentée dans un Cookbook piloté par Thanos Gkritzalis et publié en 2024, fournit un cadre strict et transparent pour garantir la qualité des données diffusées.

Un atlas de référence au service du suivi climatique

Depuis 2007, l’atlas SOCAT – pour Surface Ocean CO₂ Atlas – est une base de données internationale compilant des millions de mesures de dioxyde de carbone dissous à la surface des océans. Elle a été lancée à l’initiative de la communauté scientifique pour répondre à un besoin crucial de rassembler, de manière cohérente et transparente, les données collectées par différents programmes, navires et institutions à travers le monde. L’objectif est de rendre ces mesures comparables, accessibles et exploitables à grande échelle.

SOCAT couvre aujourd’hui plus de six décennies d’observations, avec des données remontant à l’année 1957. En 2025, elle franchit un cap avec 50 millions de données issues de campagnes en mer, de navires commerciaux et de stations fixes – contre 6,3 millions de données en 2011 pour la toute première version. Ces données servent de référence dans les bilans mondiaux du carbone, les modèles de climat, et les évaluations du GIEC.

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