PIRATA : un exemple de coopération scientifique en Afrique de l’Ouest

12/11/2025

10 minutes

océans et climat

Au cœur de la zone tropicale de l’Atlantique, des équipes scientifiques internationales suivent de près des transformations silencieuses opérant sous la surface et modifiant fortement les équilibres océaniques. Depuis 1997, leur travail est discret mais essentiel pour suivre l’évolution du système climatique mondial.

Par Laurie HENRY

Photo de couverture : Le navire Thalassa, utilisé pendant les campagnes annuelles de PIRATA. © Ifremer, Olivier DUGORNAY – CC-BY

L’Atlantique tropical joue un rôle décisif dans la régulation du climat mondial. Les échanges énergétiques entre l’océan et l’atmosphère qui s’y passent influencent directement les pluies du Sahel, les ouragans en Atlantique Nord et parfois même les épisodes climatiques extrêmes en Europe. Pourtant, cette région reste l’une des moins observées du globe.

Pour y remédier, des scientifiques de plusieurs pays ont mis en place le réseau PIRATA (pour Prediction and Research Moored Array in the Tropical Atlantic), un réseau de bouées couplé à des campagnes océaniques annuelles permettant de documenter l’évolution physique et chimique de l’océan. Depuis 1997, la France contribue activement à ce dispositif notamment dans le golfe de Guinée, une zone sensible aux effets du changement climatique. À l’heure où les tensions géopolitiques compliquent l’accès aux eaux africaines, ces efforts d’observation et de coopération deviennent cruciaux pour comprendre les transformations en cours et anticiper leurs répercussions environnementales, sociales et économiques.

Une infrastructure unique pour l’observation des interactions océan-atmosphère

Le programme PIRATA repose sur un réseau structuré de bouées océano-météorologiques et sur des missions scientifiques annuellement réparties dans l’Atlantique tropical. Au côté du Brésil et des États-Unis, la France est responsable de la partie Est de la zone étudiée, incluant le golfe de Guinée, afin de suivre en particulier des phénomènes à fort impact régional comme les anomalies de température de surface influençant la mousson africaine et la dynamique des courants marins.

Adhésion requise

Vous devez être membre du site pour accéder à ce contenu.

Voir les niveaux d’adhésion

Already a member? Connectez-vous ici

ces événements pourraient vous intéresser... tout voir