Le corridor méditerranéen doit être mieux protégé

25/09/2025

8 minutes

océans et société

Les équilibres marins dépendent de la manière dont les espèces occupent leur habitat. Pourtant, leur répartition reste souvent méconnue même dans des zones protégées. Une nouvelle étude vient de cartographier la répartition spatiale des espèces marines présentes dans le corridor méditerranéen, et se penche sur la façon dont les facteurs environnementaux influencent leur répartition. Ces nouvelles conclusions doivent permettre d’ajuster les politiques de gestion de cette aire marine protégée pour faire face à des pressions anthropiques croissantes.

par Laurie Henry

Entre un trafic maritime croissant, des pollutions multiples et l’accroissement d’aménagements offshore, de nombreuses espèces marines protégées ne disposent pas toujours d’une surveillance à la hauteur des menaces dues aux activités humaines en Méditerranée. Parmi les zones sensibles, le Corridor de migration des cétacés a été classé aire marine protégée par l’Espagne en 2018. Il reste encore peu documenté quant à la répartition réelle de ses habitants emblématiques : dauphins, baleines et tortues en particulier.

Une équipe de chercheurs de l’Université de Barcelone (IRBio) et de l’ONG SUBMON, vient de publier une étude inédite sur l’abondance et l’habitat de ces espèces dans la partie nord du corridor. Grâce à deux campagnes d’observation et à des modèles de prédiction complexes, ce travail lève une partie du voile sur la biogéographie de ces prédateurs marins en Méditerranée.

Une étude de terrain ambitieuse

Le Corridor de migration des cétacés couvre 46 385 km² entre la péninsule Ibérique et les Baléares. En 2023, un dispositif d’observation inédit a été mis en place par les scientifiques pour couvrir 32 674 km², soit 70 % du corridor.

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