Sophie Bonnet est directrice de recherche à l’Institut méditerranéen d’océanologie (MIO Aix-Marseille Université, CNRS, IRD, Université de Toulon). Elle vient de remporter une bourse européenne exceptionnelle pour un projet de recherche innovant qui doit se pencher sur les mécanismes biologiques de séquestration du CO2 par l’océan, de l’étude de la cellule jusqu’à l’écosystème dans son ensemble.
Des travaux sur la biogéochimie de l’océan
Sophie Bonnet est directrice de recherche à l’Institut méditerranéen d’océanologie à Marseille. Après une thèse de doctorat obtenue à Sorbonne Université (Paris), elle a effectué un post-doctorat aux États-Unis à l’University of Southern California (Los Angeles) avant d’être recrutée comme chercheuse permanente en 2007 à l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement).
Ses travaux portent sur la biogéochimie de l’océan, et plus particulièrement sur le rôle du phytoplancton (ou micro-algues) dans la séquestration du carbone par l’océan. Elle s’intéresse en particulier aux différents mécanismes de fonctionnement de la pompe biologique du carbone, et ses conséquences sur la capcité de l’océan à absorber le carbone anthropique.
Depuis de nombreuses année, Sophie Bonnet coordonne plusieurs expéditions océanographiques d’envergure dans l’océan Pacifique, et participe à de nombreuses missions, totalisant à elle seule plus de 450 jours de mer. Elle est également auteure de nombreuses publications internationales et participe à l’encadrement de doctorants et post-doctorants.
En 2019, Sophie Bonnet a été lauréate du Prix Christian Le Provost, Océanographe.
Depuis son entrée au CNRS en 1973 au sein du laboratoire de biologie des invertébrés marins jusqu’à son départ en 2013, Françoise Gaill a consacré sa vie à explorer la vie marine dans les plus grandes profondeurs de l’océan. Biologiste marine de formation devenue spécialiste des écosystèmes abyssaux, elle a été l’une des pionnières dans l’exploration des environnements marins.
Elle se retrouve aujourd’hui sur la scène internationale grâce à la Plateforme Océan & Climat. Une organisation qu’elle a co-fondée et dont elle est la vice-présidente science depuis 2014, avec pour unique objectif la sauvegarde de l’océan.
Une bourse européenne d’envergure pour innover sur la séquestration du CO2 dans les océans tropicaux
Grâce à une bourse européenne de 2,5 millions d’euros attribuée par l’ERC (Conseil Européen de la Recherche), Sophie Bonnet va pouvoir mettre en œuvre son projet HOPE pour « How do diazotrophs shape the ocean biological carbon pump? A global approach, from the single cell to the ecosystem”.
Ce projet vise à étudier la capacité de nos océans tropicaux à séquestrer du CO2 via une pompe à carbone alternative, au moyen d’outils innovants permettant :
- d’observer l’océan de surface et de fond, simultanément, et à haute fréquence (de l’échelle de l’heure/jour pendant plusieurs année),
- d’appréhender la complexité des processus, de l’échelle de la cellule à l’écosystème.
Au nombre total de 313 à travers 24 pays, 5 bourses européennes de ce type ont été attribuées à des projets portés au sein de laboratoires co-dirigés par l’Université d’Aix-Marseille.