
Fonte des glaciers : une cartographie révèle l’accélération
Partager la publication "Fonte des glaciers : une cartographie révèle l’accélération"
par CNRS*, CNES* et IRD*, avril 2021
Où qu’ils soient, tous les glaciers du monde fondent à un rythme record à cause du réchauffement climatique. Des études récentes ont montré que les pertes globales se sont accélérées ces dernières années, passant de 227 gigatonnes de glace perdues par an entre 2000 et 2004 à 298 gigatonnes par an entre 2015 et 2019.
Mais les données sur ce phénomène restaient incomplètes. Grâce à des observations satellites, une équipe internationale vient de livrer l’analyse la plus complète et la plus précise de l’évolution de tous ces glaciers. Cette étude publiée dans la revue Nature le 28 avril 2021, confirme que leur perte de masse s’accélère depuis les années 2000.
Des données satellite en quantité depuis 2000
Une équipe internationale impliquant des scientifiques du CNRS*, de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, avec le soutien du CNES* et de l’IRD* vient de publier ses résultats d’analyse de la fonte des glaciers du monde. Elle a exploité près d’un demi-million d’images prises depuis 2000 par le satellite Terra !
Ce satellite acquiert régulièrement des couples d’images de la surface terrestre grâce à deux caméras, ce qui a permis de créer des séries de modèles numériques de l’élévation des glaciers. La précision spatiale et temporelle de ces résultats atteint un niveau inégalé à ce jour.

Cette nouvelle étude montre que depuis 2000, les glaciers perdent 267 milliards de tonnes de glace en moyenne par an et que la fonte s’accélère.
Les glaciers fondant le plus rapidement se trouvent dans les Alpes, en Islande et en Alaska. Les taux de fonte ont ralenti entre 2010 et 2019 sur la côte est du Groenland, en Islande et en Scandinavie. Cette décélération locale pourrait être due à une anomalie météorologique qui a provoqué des précipitations plus importantes et des températures plus basses, ralentissant ainsi la perte de glace.
La variabilité décennale et régionale des pertes de masse est contrôlée en grande partie par les changements des précipitations. En revanche, l’accélération globale des pertes de masse des glaciers est le résultat de la hausse des températures.
Ces nouvelles observations permettront d’affiner les projections de l’évolution future des glaciers pouvant par exemple contribuer à une meilleure anticipation des changements de ressources en eau dans certaines régions de montagne.

Référence de la publication :
« Accelerated global glacier mass loss in the early twenty-first century » : Hugonnet, R., McNabb, R., Berthier, E., Menounos, B., Nuth, C., Girod, L., Farinotti, D., Huss, M., Dussaillant, I., Brun, F., et Kääb, A. – Revue Nature, le 29 avril 2021, doi:10.1038/s41586-021-03436-z
*CNRS : Centre National de la Recherche Scientifique
*CNES : Centre National d’Études Spatiales
*IRD : Institut de Recherche pour le Développement
Arc-en-Sub au large des Açores par plus de 2000 mètres de fond
On connaît moins bien le fond des océans terrestres que la surface des continents ou celle de la planète Mars. C’est pourtant au fond des mers, au niveau des dorsales – où les plaques tectoniques s’écartent – qu’ont lieu les plus importants échanges entre la Terre profonde et les océans, de chaleur ou de magma entre autres, qui peuvent in fine se répercuter sur l’atmosphère.
Une université flottante grandeur nature
La campagne RESILIENCE est le lieu d’une innovation importante puisque pour la première fois, le Marion Dufresne embarque à son bord et pour les 35 jours de mer, une université flottante. 21 étudiants en Master venus de l’Université de Bretagne Occidentale, l’Université du Littoral Côte d’Opale, l’Université Côte d’Azur, et l’Université Nelson Mandela (Afrique du Sud) seront encadrés pour vivre grandeur nature les travaux scientifiques et les manipulations expérimentales.
35 jours de RESILIENCE au cœur du Canal du Mozambique
Partie le 19 avril 2022 de l’île de la Réunion, la campagne océanographique RESILIENCE menée par Jean-François Ternon, chercheur de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) et ses partenaires, a rejoint le sud-ouest de l’océan Indien pour 35 jours de mer. A bord du Marion Dufresne, navire mythique de la Flotte Océanographique Française, soixante-dix scientifiques internationaux ont embarqué afin de mieux comprendre les interactions entre la physique et la biologie à petite échelle dans les structures océaniques particulières du Canal du Mozambique.
Clap de fin sur l’édition 2022 de la campagne océanographique PIRATA
Une aventure humaine collective, un nombre exceptionnel de données collectées et les prémisses d’une science de la mer soucieuse de son impact environnemental : c’est ainsi que l’on peut résumer la réussite de cette édition 2022 de la 32ème campagne océanographique PIRATA.
Blue Observer : un voilier de légende, une plateforme unique au service de la science
Un voilier unique, une campagne bas carbone internationale qui est une première mondiale : c’est sous ces vents favorables que le voilier français Blue Observer est revenu au port de Brest en mars, après 96 jours de campagne en mer en Atlantique Nord et Atlantique Sud. Retour néanmoins sur un moment-clé de cette campagne : des mesures et une escale à l’île de Sainte Hélène (Grande-Bretagne). Un riche moment de partage entre scientifiques et acteurs locaux autour des objectifs scientifiques et des activités menés en mer.
Des mesures précieuses autour de l’île de Sainte-Hélène
Plus de 28 jours depuis le départ, et la fatigue se lit sur tous les visages. Les scientifiques de la campagne PIRATA-FR32 n’ont pas eu une seule minute à eux pour tenir un journal de bord ou nous envoyer quelques nouvelles « live »…qu’importe : priorité aux quarts et aux mesures ! Retour néanmoins sur un moment-clé de cette campagne : des mesures et une escale à l’île de Sainte Hélène (Grande-Bretagne). Un riche moment de partage entre scientifiques et acteurs locaux autour des objectifs scientifiques et des activités menés en mer.
Campagne PIRATA : des nouvelles du Pont !
Voilà plusieurs jours que les 14 scientifiques naviguent pour la 32ème édition du programme océanographique PIRATA (« Prediction and Research Moored Array in the Tropical Atlantic »). Depuis le navire « Thalassa » de la Flotte Océanographique Française sur lequel ils ont embarqué, ils nous transmettent quelques nouvelles sur leur avancée.
Étudier les interactions océan-atmosphère : la 32ème édition d’une campagne ambitieuse
Pour la 25ème année consécutive du programme, la campagne océanographique PIRATA a quitté le port de Las Palmas aux iles Canaries, le 28 février 2022.
SAGA printanière au coeur de l’Atlantique Sud !
Au printemps 2021 et malgré un contexte sanitaire toujours compliqué, des scientifiques ont sillonné pendant 42 jours l’océan Atlantique Sud avec pour objectif de quantifier le courant marin le plus important de la circulation océanique et du système climatique de notre planète.
Des prélèvements d’eau pour l’étude de métaux en traces dans l’océan Indien Sud
L'objectif scientifique de SWINGS est de mieux comprendre comment l'océan participe à la régulation du climat, en particulier via la pompe biologique.
Cap vers l’Océan Austral : SWINGS en vidéo !
48 marins, 2 mois en mer à collecter, prélever et filtrer de l'eau pour comprendre comment l'océan participe à la régulation du climat en absorbant le CO2 atmosphérique.
[Podcast] SWINGS décryptée par « La Terre au Carré » sur France Inter
Dans son émission « La Terre au Carré » sur France Inter, Mathieu Vidard revient sur l'expédition SWINGS. Il nous aide à décrypter l’intérêt scientifique de la mission et nous fait plonger au cœur de l'expédition.
Interview croisée de deux femmes scientifiques à la barre de la campagne SWINGS
Parties de la Réunion en janvier 2021, elles ont été ensemble à la barre de la mission SWINGS pendant 8 semaines au cœur de l’océan austral.
SWINGS : une expédition océanographique pour percer les mystères de l’Océan Austral
Le fameux navire Marion Dufresne, grand habitué des campagnes océanographiques, a pris le large le mercredi 13 janvier 2021 depuis La Réunion vers l'Afrique du Sud pour l’expédition SWINGS (pour South West Indians Geotraces Section).
Après 54 jours passés en mer, l’équipe PIRATA regagne enfin le port de Brest !
Cette année, 12 scientifiques et 25 membres d’équipage ont embarqué pour la 31ème mission du programme océanographique PIRATA
Réseau d’observations PIRATA : une panoplie d’instruments pour une grande variété de mesure
Les campagnes en mer “PIRATA” ont lieu tous les ans pour assurer la maintenance d’une large panoplie d’instruments océanographiques déployés dans l’océan Atlantique tropical.
partagez l’article sur les réseaux